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OpenstreetMap cartographie un « double numérique » du réseau de transport électrique français
La communauté OpenStreetMap française a franchi en début d’année une étape importante dans la description numérique du réseau de transport électrique haute tension entre 400 000 volts (400 kV) et 225 000 volts (225 kV). Le recensement des infrastructures de transport électrique avait commencé dès 2008.
Fort de 50 000 contributeurs en France dont 300 personnes actives tous les jours, OpenStreetMap est une base de données collaborative mondiale « permettant de décrire le monde qui nous entoure. Le projet s’appuie sur et fait évoluer continuellement son modèle attributaire pour classifier de multiples sortes d’objets visibles sur le terrain ».
La plupart des éléments qui constituent le réseau électrique, lignes et de sites, sont visibles sur le terrain et sont à ce titre publiables dans OpenStreetMap. « La communauté OpensteetMap s’est attachée à non seulement décrire les lignes et leurs pylônes supports mais aussi les postes où est aiguillée l’énergie.
Au delà des 35 200 km de lignes aériennes, 1 550 km de câbles souterrains, OpenStreetMap décrit actuellement 7 690 sectionneurs, 3 185 disjoncteurs, 300 transformateurs 400 kV et 955 transformateurs 225 kV ».(chiffres au 04/2020)
Des données géographiques exhaustives ont été publiées en 2017 par RTE, disponibles sur la plateforme ODRE. « Cela a permis une complétude plus rapide et une idée plus précise de ce qu’il restait à faire. En outre cela permettait de décrire plus fidèlement le réseau souterrain ».
Les données produites sont d’ores et déjà disponibles sur la plateforme Data.gouv de l’Etalab. Plusieurs jeux de données détaillent les différents composants du réseau que l’on peut ensuite réassembler dans un Système d’information géographique (SIG) sous certaines conditions, en tenant compte des obligations de la licence ODbL. Ils complètent ceux déjà disponibles sur la plateforme ODRE maintenue par les exploitants du transport d’énergie.
Le site openinframap.org montre les infrastructures habituellement cachées et permet de parcourir les réseaux décris sur OpenStreetMap.
« Plusieurs années ont été passées à travers le pays pour découvrir ces infrastructures, prendre des milliers de photos et de relevés terrains. La concentration de ces informations sur une même plateforme sera certainement utile à une meilleure compréhension du fonctionnement de ces réseaux ».
La communauté OpenstreetMap continuera « de décrire les supports des lignes aériennes avec de nouveaux attributs qualifiant les armements et topologies aux abords des pylônes. Les jumeaux numériques des réseaux <100 kV restent à construire ».
Source : François Lacombe : Un double numérique du réseau de transport électrique français
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