La finance à impact ou impact positif souffre encore d’une absence de définition précise. Elle s’inscrit dans la volonté de participer à la construction d’un monde meilleur, dans lequel la finance met en place de nouvelles pratiques, écologiquement et socialement responsables. Finançant des projets répondant à au moins un des trois piliers du Développement durable – Environnement, Social, Développement économique – et minimisant leurs impacts négatifs, elle pourrait jouer un rôle d’accélérateur pour la transition énergétique.
La finance à impact intéresse un nombre croissant d’acteurs, mais peine à émerger en France, où elle ne représente que 3,5 milliards d’euros.
Les investisseurs et financiers sont invités à identifier, analyser, et rendre public les impacts économiques et environnementaux des produits et des services qu’ils proposent, dans une perspective de développement durable. L’évaluation des impacts positifs et négatifs de la finance sur le développement économique, le bien-être humain et l’environnement doit être globale et transparente, afin d’accompagner la nécessaire mutation de nos économies.
Récemment, Harmonie mutuelle a par exemple créé un fonds de 200 millions d’euros, dont l’objectif est de soutenir le maintien et la création d’emplois dans les territoires. Bpifrance a quant à elle annoncé en février vouloir devenir la banque du climat pour les entrepreneurs ; parmi les crédits d’investissement octroyé par la banque, ceux dédiés à des projets d’énergie renouvelable, de cleantech ou d’économie circulaire ont ainsi enregistré une progression de près de 30 % en 2019, avec 1,8 milliard d’euros de prêts accordés.
Les besoins de financement de la transition énergétique sont très élevés. Le Réseau des administrateurs pour l’investissement responsable (RAIR) milite ainsi pour qu’une partie des placements des grands institutionnels soit fléchée pour financer la transition énergétique. Avec la multiplication des annonces faites par des acteurs majeurs, comme le fonds souverain norvégien, une véritable logique de « verdissement » semble gagner le secteur financier, d’autant que le réchauffement climatique pourrait avoir dans les décennies à venir des conséquences sur nos économies encore bien plus retentissantes et durables que la crise sanitaire actuelle.
L’émergence de la finance à impact pourrait soutenir les entreprises du secteur des smart grids, maillon essentiel de la transition énergétique et de l’intégration croissante d’énergies renouvelables au réseau.
Sources :
https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/bpifrance-veut-devenir-la-banque-du-climat-pour-les-entrepreneurs-148238.html
https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/coup-de-chaud-sur-la-planete-quand-le-changement-climatique-bouscule-la-finance-147541.html
https://www.unepfi.org/wordpress/wp-content/uploads/2017/01/Press-Release-Final-FR.pdf