Le 1er décembre 2015 a débuté le déploiement par Enedis des premiers compteurs Linky sur le territoire français. Plus de 3 millions de compteurs Linky vont ainsi être installés au cours de l’année 2016. Les installations se poursuivront jusqu’en 2021 avec pour objectif d’équiper les 35 millions de foyers français. Où en est-on un près d’un an après l’installation des premiers compteurs sur le territoire national ? Point d’étape sur le déploiement du compteur Linky.
Un technicien Enedis installe un compteur Linky – Crédit photo : Enedis
État des lieux du déploiement
Depuis le début du déploiement des compteurs Linky dans les foyers français, plus de 1,5 million de compteurs ont été installés sur le territoire pour un objectif de 3 millions en 2016. Lors d’un entretien avec le journal Le Parisien, Bernard Lassus, directeur du programme Linky chez Enedis, a déclaré : « le déploiement va s’accélérer dans les années à venir afin de passer d’un rythme de 200 000 poses de compteur par mois à 800 000, et ainsi de permettre d’équiper les 35 millions de foyers français avant la fin de l’année 2021 ». En plus de ce déploiement, Enedis devra installer plus de 600 000 concentrateurs nécessaires à la remontée des données de consommation. Un comité de suivi du déploiement du compteur communicant, mis en place en décembre 2014 à la demande de la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, permettra de partager et de suivre dans la durée les enjeux liés au déploiement avec l’ensemble des parties prenantes.
Installation du compteur et satisfaction
Afin de procéder à l’installation de Linky, Enedis prendra contact par courrier avec ses usagers 30 à 45 jours à l’avance. La pose du compteur est entièrement gratuite et dure une trentaine de minutes. D’après une enquête d’opinion menée par le comité de suivi du compteur Linky, seuls 0,7 % des personnes possédant le nouveau compteur ont effectué une réclamation auprès de Enedis. Ce qui témoigne d’un taux de satisfaction très élevé de la part des utilisateurs. Enedis a indiqué, le 13 mai, aux acteurs des énergies renouvelables que le compteur communicant Linky sera compatible avec l’autoconsommation d’électricité à partir de janvier 2017.
Impact sanitaire
Le Laboratoire National de métrologie et d’Essais (LNE) a mesuré en février dernier le rayonnement électromagnétique du compteur. Les résultats de l’étude ont démontré que le rayonnement électromagnétique émis par le compteur Linky est en dessous des normes européennes. L’Organisation Mondial de la Santé (OMS) et l’Agence nationale des fréquences (ANFR) se sont également penchés sur la question et ont ainsi établi que les champs électromagnétiques émis par le compteur Linky étaient entre 40 et 1 200 fois moins élevés que ceux émis par les différents objets présents dans un foyer comme les téléviseurs, machines à café, réfrigérateurs ou fers à repasser (voir schéma ci-dessous).
Une étude complémentaire commandée par les pouvoirs publics et mené par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) afin de mesurer les effets du compteur Linky sur la santé est également en cours. Ses conclusions devraient être connues, à la suite d’une consultation publique qui prend fin le 30 septembre 2016.
Protection des données
Dès les premières phases de sa conception, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a strictement encadré le déploiement du compteur Linky afin de garantir la protection des libertés individuelles. Tout consommateur a ainsi le droit de transmettre ou non ces informations au distributeur d’électricité. Il peut également, s’il le souhaite, transférer ces données à un tiers afin de se faire conseiller sur des offres énergétiques adaptées. Le consentement préalable du client est dans tous les cas un prérequis indispensable à toute opération de partage de données. Enedis a par ailleurs rappelé que si le compteur Linky permet de d’obtenir la consommation globale d’un foyer, il ne permet pas de connaitre la consommation individuelle de chaque appareil raccordé à l’installation électrique. L’accès au détail des consommations par appareil nécessite en effet de se procurer d’autres équipements, communément appelés les « box énergie ».
ITEMS International pour Think Smartgrids