Plusieurs chaires industrielles consacrées aux Smart Grids ont vu le jour depuis trois ans. Passerelle entre le monde de l’entreprise et celui de la recherche académique, les chaires d’enseignement et de recherche permettent aux universités et aux écoles d’aborder des thématiques nouvelles, de tisser des liens avec la R&D des grands groupes et de financer de la recherche-action grâce à des financements effectifs sur des durées souvent supérieures à 3 ans.
Un technicien effectue un test électromagnétique – Crédit photo : Enedis
L’Institut RISEGRID de EDF (Supelec)
L’Institut RISEGRID (Research Institute for Smarter Electric Grids) a été créé en 2012 à l’initiative d’EDF et de Supelec. Il est dédié à l’étude et la modélisation des réseaux intelligents de distribution d’électricité et de leurs interactions avec l’ensemble du système électrique.
L’institut de recherche RISEGRID rassemble une vingtaine de chercheurs académiques et industriels (chercheurs, doctorants et post-doctorants). Situé dans les locaux de Supelec, sur le plateau de Saclay, RISEGRID s’inscrit pleinement dans la dynamique de développement du futur Campus Paris Saclay.
Le programme scientifique de l’institut RISEGrid est structuré autour de quatre axes de recherche : étude des systèmes électriques intelligents, observabilité du système électrique, systèmes d’information et de communication et modélisation et la simulation avancées.
Sept thèses sont en cours au sein de l’institut qui organise chaque année une journée scientifique de présentation de ses résultats et d’ouverture sur un sujet clé des grands systèmes industriels. La dernière s’est tenue le 22 septembre à Saclay.
La Chaire d’excellence industrielle d’Enedis sur les Smart Grids (INP Grenoble)
Crée en 2012, La Chaire d’excellence industrielle d’Enedis a pour ambition de mener à bien des projets de recherche de haut niveau scientifique et à fort impact industriel dans le domaine des réseaux intelligents, de participer à la formation des ingénieurs qui déploieront et exploiteront ces réseaux du futur, et de contribuer par ses travaux au débat sur le rôle des réseaux électriques dans la transition vers une énergie plus sûre, plus propre et plus efficace.
Elle s’appuie sur le G2Elab, le laboratoire de recherche en génie électrique de Grenoble, une unité mixte de recherche commune à Grenoble INP, au CNRS et à l’Université Joseph Fourier. Le G2Elab est fort de plus de 100 membres permanents, de 110 doctorants et 50 étudiants de Master, qui en font un laboratoire d’envergure internationale dans le domaine du génie électrique.
La création de La Chaire d’excellence industrielle d’Enedis sur les Smart Grids vise à fournir des réponses aux questions que posent l’évolution très rapide des technologies et leur impact sur les réseaux de distribution, les nouvelles architectures, l’observation et le pilotage de ces réseaux, leur couplage avec les canaux de télécommunication, la sécurité des réseaux couplés « électrique & télécom ».
La Chaire internationale Automatique et réseaux électriques de Rte (Centrale Nantes)
Cette chaire internationale a vu le jour en 2015. Issue d’une initiative conjointe de RTE et l’Ecole Centrale de Nantes, elle associe deux disciplines scientifiques : l’automatique et l’électricité. Dotée d’un budget de 4 millions d’euros, elle se donne l’objectif « d’apporter d’ici cinq ans des réponses au pilotage des réseaux interconnectés, dans le contexte de la transition énergétique », en « (développant) de nouveaux outils de simulation, d’analyse et de commande pour les futurs systèmes de surveillance et de contrôle du réseau de transport d’électricité ». La chaire accueillera une dizaine d’étudiants en master, des doctorants et post-doctorants. Elle s’appuiera principalement sur les laboratoires IRCCyN (Institut de recherche en communications et cybernétique de Nantes) et GeM (Institut de recherche en Génie Civil et Mécanique), deux laboratoires de recherche sous tutelle de Centrale Nantes, labellisés par le CNRS.
Autres chaires industrielles en lien avec les Smart Grids :
- En 2008, Vinci avait amorcé une démarche commune de recherche avec trois grandes écoles de ParisTech, en finançant des programmes sur la thématique de l’éco-conception des infrastructures. Vinci a renouvelé pour cinq ans la chaire éco-conception de ParisTech en investissant 3 à 4 millions d’euros. Les thèmes primordiaux de cette nouvelle période seront la performance énergétique, les Smart Grids, les Smart Cities, les énergies renouvelables, et le recyclage.
- En 2012, l’Université Lille 1, les Eaux du Nord et le Centre d’Innovation des Technologies sans Contact (CITC) s’étaient associés pour mettre en place une chaire industrielle « réseaux urbains intelligents – eau ». Celle-ci s’assigne l’objectif de faciliter la mise en place de projets de recherche et de formation. Elle s’appuie notamment sur le Master international en « ingénierie urbaine et habitat ».
- L’École polytechnique, pour sa part, a ouvert en septembre 2014, avec le soutien de l’équipementier Cisco la Chaire « Internet of Everything». Cette chaire vise à renforcer les activités de recherche liées aux réseaux appliqués à l’Internet des Objets dans les laboratoires de l’X.
- Le Centre d’études supérieures industrielles (CESI) et Cisco France se sont associés pour créer la chaire « industries et services de demain». La Chaire proposera deux volets complémentaires pour valoriser l’attractivité et l’employabilité de ses bénéficiaires : un volet Formation sur les évolutions technologiques et managériales et un volet Recherche sur l’écosystème industriel portant sur l’usine du futur, le bâtiment intelligent et la ville connectée.
ITEMS International pour Think Smartgrids