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Bruxelles souhaite une réforme structurelle du marché de l'électricité


Publié le 06 Septembre 2022



Lundi 29 août, Ursula von der Leyen a annoncé une future réforme du marché de l’électricité face à la flambée des prix du mégawattheure.

Pour rappel, les prix de gros qui s’élevaient à environ 85€/MWh en France il y a un an dépassent aujourd’hui la barre symbolique des 1000€/MWh. Pour comprendre l’envolée des prix, il faut s’intéresser à la structure du marché européen de l’énergie conçu dans les années 1990 : afin de fixer le prix de l’électricité, le marché de gros se base sur le prix de revient de la dernière source de production mobilisée. En l’occurrence, c’est le prix du mégawattheure fournit par les centrales thermiques au gaz qui fixe le prix du gros. Face à la baisse d’exportation du gaz russe dans un contexte de guerre en Ukraine, l’Union européenne doit faire face à des prix historiquement hauts qui poussent ses membres et la présidente de la Commission européenne à constater l’échec du fonctionnement actuel du marché. Cette dernière appelle dès lors à une « intervention d’urgence et une réforme structurelle du marché de l’électricité ».

Alors qu’elle n’a pas donné plus de précisions quant à cette réforme réclamée depuis longtemps par la France et qui divise au sein des 27, une réunion des ministres européens de l’Energie a été programmée pour le 9 septembre à Bruxelles. Exhortés de trouver une solution rapide et de s’accorder sur les contours d’une réforme clé, les ministres devront trouver le moyen d’éviter aux populations du vieux continent de voir le coût de la vie exploser l’hiver prochain. Plusieurs dirigeants européens espèrent être en mesure de découpler les prix de l’électricité et du gaz. C’est notamment la ligne qui devrait être défendue par Paris, qui estime que les consommateurs français doivent pouvoir profiter des bas coûts de production du nucléaire et des énergies renouvelables, majoritaires en France.